Carbone & Silicium

Par Kevin

Ça y est, il est sorti et c’est le gros morceau de cette rentrée BD. Je veux bien sûr parler de Carbone & Silicium de Mathieu Bablet, reconnu pour notamment le magnifique Shangri-La.

Depuis maintenant quelques années, Bablet s’est fait un nom avec des récits audacieux, portés par une partie graphique assez géniale. Et ne tournons pas autour du pot : Carbone & Silicium est une digne addition à la bibliographique du grenoblois. Dans cet ouvrage, Bablet va nous raconter l’histoire de deux androïdes, Carbone et Silicium, premiers robots construits par l’humanité. On va suivre leur naissance et suivre à travers leurs yeux l’évolution des humains et de la Terre, à travers les siècles.

Évidemment, l’introduction est un peu plus longue que le reste. Prenant place à notre époque, on y découvre Noriko, ingénieure dans une grosse boite de robots qui donne vit à ses 2 créations. On voit d’ailleurs sur ces premières planches les choix graphiques de Bablet pour la représentation numérique, avec un cloud qui prend vie, avec une colorisation faisant penser à du négatif très réussie.

Si l’histoire commence avec les 2 androïdes dans les laboratoires, on va vite parcourir la terre entière. Car les création de Noriko ont des envies d’ailleurs, et à travers leurs yeux, c’est l’humanité qu’on va découvrir, avec ses deux faces. Hyper consumériste, capitaliste, non écologique et en parallèle la beauté du monde sur lequel on vit.

L’album est beau, intelligent, clairement dans l’air du temps et sa narration, parfois frustrante (on reste parfois très peu de temps sur une période) marche bien ! S’il y a un défaut à trouver, ce sera peut-être la présence d’un épilogue écrit par Alain Damasio, qui a rarement raison et dont le style est beaucoup trop pompeux.