Yussef Kamaal

Par Kevin

Ah ! Mais c’est sorti il y a longtemps ! Et oui, je prends aussi la liberté de parler d’œuvres parues il y a un moment, mais qui m’ont marqué. Je reviens ici sur un album qui a accompagné ma découverte de la scène jazz anglaise aujourd’hui. Un album impressionnant de maîtrise et dont on ne verra probablement jamais la suite, les 2 compères Yussef Dayes et Kamaal Williams s’étant séparés assez brutalement.

Alors, déjà, c’est quoi Yussef Kamaal ? C’est la rencontre du batteur Yussef Dayes et du claviériste Kamaal Williams, aussi connu sous le nom d’Henry Wu. Un album a leur actif, Black Focus, sorti en 2016 chez Brownswood Recordings, la maison de Gilles Peterson. Des gros noms, des artistes londoniens, des invités de marque parmi lesquels on trouve le guitariste Mansur Brown, Tom Driessler à la basse et surtout le génial Shabaka Hutchings ; tout est là pour que le résultat soit au rendez-vous.

Et dire qu’il l’est est un euphémisme. 10 titres, 43 minutes, c’est tout ce qui leur faut pour mettre tout le monde d’accord. Ça sonne moderne, ça a digéré de nombreuses inspirations et ça sent bon l’improvisation. Pendant que Kamaal Williams régale derrière ses claviers Rhodes, Yussef Dayes mène le tempo avec un style incomparable. Regardez-le jouer en live, c’est impressionnant.

Après avoir découvert cet album, j’ai longtemps cherché à retrouver cette sensation. Si Kamaal Williams a sorti 2 bons albums et Yussef Dayes a sorti un excellent album avec Tom Misch, je n’ai pas encore repris la claque que cet album a provoqué. Peut-être le côté découverte, mais pas que. Des chansons comme Strings of Light ou bien Lowrider sonnent comme des classiques et ne sonnent comme rien d’autre. Une grosse claque, une ambiance réusi et des musiciens d’exception ; le jazz a trouvé le moyen de redevenir cool et c’est à Londres que ça se passe.